mardi 30 mai 2017

TÉMOIGNAGE : LES EFFETS DE LA BIENVEILLANCE PARENTALE : J-F. Laurent

Comme je suis impatiente d'accueillir Jean François Laurent à Besançon le 7 octobre, je suis heureuse de lire avec vous un sujet qui me tient à cœur. Nous avons des points communs et ça fait chaudoudou de partager.
Les effets de la bienveillance parentale :
Ceux qui me suivent ou me connaissent savent combien je suis attaché à l'éducation restaurative, forme d'éducation ferme et bienveillante qui prend ses sources dans la CNV (communication non violente), la médiation, la gestion bienveillante des conflits, la sanction réparatrice, les chaudoudoux...
Je suis attaché à ces pratiques pour au moins deux publics : celui qui m'a emmené vers ces champs éducatifs quand j'étais directeur d'école, ces enfants HP pour qui cette forme d'autorité est particulièrement adaptée, et tous les autres cohortes d'enfants qui, sans ce type d'éducation, perdent confiance en eux et en leurs capacités au bonheur.
Eduquer ses enfants dans un cadre bienveillant est un apprentissage qui s'installe dans le temps. Il s'agit de modifier ses propres modèles parentaux pour les mettre en pratique avec ses propres enfants ou petits-enfants. Il s'agit de prendre des réflexes différents, d'automatiser des procédures et cela ne va pas de soi. Il est nécessaire comme tout apprentissage de s'entraîner, répéter, conscientiser, modifier, adapter, mesurer... Et cela a des conséquences que je n'avais pas anticipées, mais tellement évidentes et naturelles.
Moi qui prône la pédagogie de l'exemple, j'ai été servi la semaine dernière par une scène vraiment géniale (vue par moi bien sûr) que je vous décris ci-après et que je n'avais pas anticipée :
"Un petit de 16 mois a tendance en ce moment à lever la main et frapper quand il ressent une émotion qu'il ne sait pas traduire autrement. Son grand frère de trois ans et demi, sa maman, sont particulièrement visés et subissent les assauts du poussin. Sa maman, adepte d'une éducation bienveillante, dès que son petit lève le bras et tape l'arrête avec un "stop" puissant et immédiatement le prend dans ses bras, le câline et met des mots sur sa colère, frustration ou autre émotion en formulant des hypothèses. Le petit s'apaise immédiatement et progresse tranquillement vers d'autres solutions d'expression. C'est également plus confortable pour la maman qui ne se sent pas visée directement et n'analyse pas son enfant comme violent ou "désaimant".
Devant mes yeux, il est 9 h du matin, j'observe donc le petit se rendre d'un pas vif près de son grand frère et lever la main sur lui pour lui porter un coup. Réponse immédiate du grand frère : "Stop, on ne fait pas comme cela" et il prend son petit frère dans ses bras et le câline. Petit frère a bien aimé puisqu'il lui a rendu son câlin. Ils sont restés ainsi une quinzaine de secondes dans les bras l'un de l'autre. Le grand frère lui a alors expliqué avec ses mots que lorsqu'on était pas content, on le disait avec des mots et que lui n'aimait pas être frappé, qu'il n'était pas content et que ça lui faisait mal, même dans son coeur."
Scène magnifique où le grand avait modélisé une forme de résolution de conflit par la bienveillance éducative. Se faisant, il a permis au petit de s'apaiser très vite, le câlin permettant au cerveau d'enclencher des neuro transmetteurs type ocytocine, endorphine, dopamine, sérotonine, ce que j'appelle une D.O.S.E. Pour lui-même, la gestion fut rapide, immédiate, efficace, douce et faiblement consommatrice d'énergie négative.
En pratiquant nous aussi comme cela, nous avons servi de modèle à l'enfant. Si on frappe son enfant, on lui apprend à frapper, mais si on câline son enfant, on lui apprend à câliner. Si on résout en bienveillance éducative une transgression de règle, l'enfant fera de même. Ses schémas d'élaboration se modifient.
J'ai pu remarquer également que le tout petit avait compris le pouvoir des câlins. Maintenant, il a pris l'habitude spontanément quand il commence à vouloir lever la main sur autrui ou quand il a levé la main à venir chercher le câlin immédiatement pour s'apaiser, comme une réponse qui lui fait du bien. Ce petit bonhomme est sur le chemin. Il trouve d'autres modes d'expression pour exprimer sa frustration, déception, colère... Et son frère d'autres réponses pour gérer sa relation à son frère.
Vive la bienveillance éducative qui procure et donne confiance aux petits dont on a la charge, leur montre une voie à suivre, mais également à nous éducateurs, parents, grands-parents...


PHOTO DE JEAN-FRANCOIS LAURENT

lundi 29 mai 2017

VIDÉO : AU SECOURS, MON ENFANT EST SURDOUÉ : Raymonde Hazan


Ajoutée le 24 juil. 2016 sur NRJ 12
Raymonde Hazan est psychanalyste, spécialiste du couple et des personnes à haut potentiel et également écrivain.
Pas toujours facile d'être en accord mais comment dénouer les désaccords et recréer des liens ? Vous découvrirez ici comment la maman de Zakaria a su réapprendre à communiquer avec son fils qu'elle élève seule et le chemin qu'elle a suivi pour y parvenir.

mardi 23 mai 2017

VIDÉO : ADULTE SURDOUÉ : COMMENT LE RECONNAITRE ? - Monique de Kermadec


Un adulte surdoué ne connaît pas nécessairement une réussite fulgurante et une carrière incroyable. La psychanalyste Monique de Kermadec, spécialiste de la question, apporte son éclairage.

VIDÉO : PLUS DE 130 DE QI, UN CERVEAU DIFFÉRENT ? Monique de Kermadec


Vidéo en complément du reportage "Surdoués, Haut Potentiel de souffrance?" : https://youtu.be/jBxC2tjag20
Qui sont ces adultes "surdoués"? Pourquoi se sentent-ils souvent en décalage avec les autres? Comment rompre avec la souffrance? Entretien avec Monique de Kermadec, psychothérapeute.

36.9°, une émission de la Radio Télévision Suisse, 29 mars 2017

VIDÉO : BEAUCOUP DE HAUTS POTENTIELS INTELLECTUELS (HPI) VONT BIEN À CONDITION DE... Oliver Revol


Vidéo en complément du reportage "Surdoués, Haut Potentiel de souffrance?" : https://youtu.be/jBxC2tjag20
Le Dr Olivier Revol et son équipe ont fait des découvertes qui changent le regard sur les "surdoués". Selon eux, beaucoup de Haut Potentiels Intellectuels (HPI) vont bien, "à condition qu’ils n’aient pas trop souffert pendant leur enfance".

36.9°, une émission de la Radio Télévision Suisse, 29 mars 2017
 

VIDÉO : POUR COMPRENDRE LE FONCTIONNEMENT DE LA PLASTICITÉ CÉRÉBRALE DÈS LA NAISSANCE. Montage Céline Alvarès


QUESTIONNAIRE POUR VENIR EN AIDE À ALIX

Je m'appelle Alix et je suis étudiante en 4e année en orthophonie à Strasbourg.
Mes études s'étalent sur 5 ans et se terminent par la soutenance d'un mémoire. Le mien portera sur le haut potentiel.
Il sera effectué à Strasbourg et avec une équipe en neurologie du CHRU de Besançon.


J'ai constaté qu'il est encore bien courant que le diagnostic de haut potentiel soit posé uniquement à partir du score obtenu lors des tests de QI. Or, la question du haut potentiel est bien plus complexe que cela.
Je suis en train de créer un questionnaire qui permettrait aux professionnels qui travaillent avec des personnes à haut potentiel (orthophonistes, mais aussi neuropsy, neurologues, psychologues, etc.) d'orienter leur diagnostic à partir d'indices qualitatifs.
Pour cela, j'ai rassemblé des connaissances basées sur mes cours, mes lectures, mes rencontres avec des personnes à haut potentiel.


Pour que mon questionnaire soit valide, j'ai besoin qu'il soit passé par un grand nombre de personnes qui ont été diagnostiquées "haut potentiel". La validation de mon questionnaire et sa parution permettrait de favoriser une évolution dans la manière de diagnostiquer le haut potentiel !
C'est pourquoi je me permet de m'adresser à vous afin de savoir si, au sein de votre association, il serait possible que des personnes soient intéressées pour répondre à mon questionnaire (qui sera mis en ligne).


En vous remerciant d'avance,


Alix B.

Si vous êtes intéressé(e)s, prenez contact avec moi afin que je vous mette en relation avec Alix.

VIDÉO : LES NEUROSCIENCES ÉDUCATIVES - DOCUMENTAIRE

Les découvertes sur le fonctionnement du cerveau, ou neurosciences, ont été sans précédent ces dernières décennies. Ainsi, il est possible pour les chercheurs d'identifier ce qui est bénéfique à l'apprentissage et ce qui ne l'est pas. Dans le cadre d'un projet d'école, trois étudiants ingénieurs ont donc suivi un groupe de recherche et ses partenaires afin de mieux comprendre les enjeux de cette question et les initiatives qu'ils mettent en place.

Un film de :
Université Catholique de l'Ouest d'Angers (http://www.uco.fr/)
Groupe de Recherche en Neurosciences Éducatives (http://recherche.uco.fr/departements/...)

Réalisé par :
Emeline Cardinet, Thomas Dufraine et Timothé Grière

Avec la participation de Pascale Toscani

Voix off : Patrick Baud aka Axolot (https://www.youtube.com/channel/UC2_O...
http://www.axolot.info/)

Dans le cadre des projets tuteurés de l'IMAC, une filière de l'UPEM-ESIPE (http://www.ingenieur-imac.fr/)

Pendant ce projet nous avons aussi réalisé :
Une vidéo d'animation présentant les intelligences multiples (https://www.youtube.com/watch?v=sF2-O...)
Un site internet autour des intelligences multiples (http://intelligences-multiples.fr/)
Une vidéo de présentation du projet (https://www.youtube.com/watch?v=olcjG...)

Merci à tous les participants.

Musique :
Petite Valse - Domenico Cursio (http://www.domenicocurcio.com/)
Téléchargement (http://www.auboutdufil.com/index.php?...)

VIDÉO : DANS LE CERVEAU DES SURDOUÉS


Un court reportage diffusé il y a quelques temps au JT de France2 sur les enfants à haut potentiel intellectuel. A cette occasion, les journalistes s'intéressent à la fameuse étude lyonnaise menée par Fanny Nusbaum, Olivier Revol & Dominique Sappey Marinier : "Surdoués : pourquoi certains s'adaptent-ils moins bien à la société ?"

VIDÉO : 7 à 8 : SURDOUÉS EN SOUFFRANCE.


L'ANXIÉTÉ DE PERFORMANCE, UN FLÉAU CHEZ LES ADOS. Katherine Tremblay de Remue-ménage Canada

Témoignages de quatre adolescents qui ont souffert d'anxiété de performance. 
Crises d'angoisse et de larmes, maux de tête et de ventre, absentéisme, dépressions, troubles alimentaires et idées suicidaires : l'anxiété de performance fait de plus en plus de ravages dans les écoles secondaires. Témoignages.

La plupart des étudiants sont capables de gérer le stress causé par les examens, les évaluations et la charge de travail parfois imposante. Mais pour certains, ça provoque de l’anxiété de performance : une peur intense d’échouer et de décevoir.
Combien d’étudiants sont affectés? Difficile à dire, car très souvent, ils n’en parlent pas. Cependant, on constate que ce sont majoritairement des filles qui en souffrent.

François Gervais travaille depuis 25 ans auprès de jeunes, à l’École secondaire d’Oka, à titre d’animateur de vie spirituelle et d’engagement communautaire. Il l’affirme : la situation est alarmante :
 " J’ai hâte qu’on se mobilise pour ce que j’appelle le syndrome de la médaille d’or. Le stress de la performance fait que les étudiants résument toute leur personne aux notes. C’est criant."
Chantal Hallée, directrice de l’école secondaire Saint-Stanislas, à Saint-Jérôme, partage cette préoccupation. Pour faire face à la situation, elle a notamment formé son personnel, qui se sent démuni.

Le stress de performance me préoccupe énormément. Les enseignants sont extrêmement préoccupés. Ils nous disent : " on a vraiment besoin d’être formés pour faire face à ces élèves-là."
Sources d’anxiété
Les causes de cette anxiété sont multiples. Mais il est clair que la société de performance dans laquelle nous évoluons a de lourdes conséquences. La valorisation des résultats scolaires et les attentes élevées du personnel enseignant peuvent, chez certains étudiants, être source d’angoisse.
Toutefois, bien des étudiants avouent être leur pire ennemi, de par la pression qu’ils s’imposent à eux-mêmes. Les parents peuvent, consciemment ou inconsciemment, mettre de la pression. Sans compter celle imposée par la représentation dans les réseaux sociaux.

La moitié des maladies mentales commencent avant 14 ans et 75 % avant 24 ans.
Pour illustrer ce phénomène, nous avons rencontré des étudiants de quatre écoles secondaires. Voici le témoignage de quatre d’entre eux.
Sulliman : la dépression
Sulliman avoue qu’il se met lui-même de la pression. Il veut toujours se surpasser. Or, le stress est devenu si intense qu’en classe, il a de la difficulté à se concentrer. Il ne pense qu’aux travaux à remettre et aux examens à étudier.

"C’est comme un cercle vicieux, parce que plus j’étais stressé par l’école, plus mes notes descendaient. Plus mes notes descendaient, plus j’étais stressé."


Sulliman
Sulliman a touché le fond en 4e année du secondaire. Diagnostic : dépression. Certains symptômes l’affectent dès son entrée au secondaire. Or, pendant toutes ces années, il n’a pas voulu en parler. Pas même à ses parents.

"Je n’aime pas ça voir les gens quand ils sont tristes, et je ne voulais pas rendre mes parents tristes en leur parlant de ça."


Sulliman
Arianne : des idées suicidaires
Au début de sa 4e année du secondaire, Arianne se sent perdue. Cette anxiété, elle ne l’avait jamais ressentie aussi intensément.

"On stresse tous pour un examen. Mais là, ça devenait répétitif. C’est là que j’ai commencé à douter. Puis douter, ça m’amenait la peur. C’est là que j’ai perdu le contrôle de moi-même."


Arianne
La peur est souvent un symptôme de l’anxiété de performance. Les étudiants s’imaginent une escalade de scénarios catastrophes s’ils n’obtiennent pas une bonne note.
La pression d’être la grande sœur modèle s’ajoute au stress d’Arianne. Elle a peur de décevoir sa famille et ses amis avec ses résultats scolaires.
Arianne commence alors à avoir des idées suicidaires. Elle en a tellement sur les épaules qu’elle sent qu’elle va s’écrouler. Selon elle, la valorisation de la réussite scolaire ne doit pas se faire au détriment de la santé mentale.

Les professeurs et la direction veulent notre réussite. C’est beau, c’est fin pour vrai, mais au moins, il faut s’assurer que notre réussite est correcte, et qu’on ne va pas sortir d’ici avec des dépressions, qu’on ne va pas sortir d’ici avec des idées suicidaires.


Arianne
Tristan et l’anxiété
Pour Tristan, le passage du primaire au secondaire marque le début d’une période trouble. La perte d’un encadrement serré et l’augmentation de la charge de travail le rendent extrêmement anxieux.

"J’arrivais chez nous, j’avais beaucoup de devoirs, je pleurais, j’étais plus capable. Je faisais de l’insomnie parce que je pensais trop à mes devoirs, à mes projets."


Tristan
Des recherches du Centre d’études sur le stress humain démontrent que lors de cette transition, les niveaux d’hormones de stress chez les adolescents augmentent de manière significative.
Comme bien des étudiants, Tristan place l’école au centre de sa vie et sacrifie tout le reste : amis, activités sportives, sorties, etc. Une grave erreur, selon la pédopsychiatre Patricia Garel du Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine, à Montréal.

C’est contre-productif. Une très bonne façon de traiter l’anxiété, ce sont justement les activités physiques, le sport. C’est justement une façon d’avoir une vie plus équilibrée.


Patricia Garel, pédopsychiatre au CHU Sainte-Justine


LES HAND SPINNERS NE REMPLISSENT PAS LEURS PROMESSES ANTI-STRESS

"Les hand spinners ne remplissent pas leurs promesses anti-stress", juge une pédiatre spécialiste des troubles de l'attention.

Pourtant, ces nouvelles toupies sont vendues comme des objets apaisants et déstressants.

SANTÉ - On prête bien des vertus aux "hand spinners". Les revendeurs comme Amazon, la Fnac ou Le Hand Spinner, assurent que cette toupie à trois hélices, star des cours de recréation, soulage du stress, de l'anxiété ou aide à se concentrer. D'autres sites déclarent qu'il est efficace contre l'inattention des enfants atteints d'autisme ou de troubles de l'attention. Le HuffPost a également évoqué les témoignages qui allaient en ce sens.


Bref, vous l'avez compris, le marketing autour de ce jouet est bien pensé. En plus d'être sympa et à la mode, le hand spinner serait aussi utile. Rien de tel pour convaincre les parents d'ouvrir le porte-monnaie.

Seulement il y a un hic. Aucune étude scientifique ne vient étayer ces allégations. Seuls des témoignages alimentent la thèse du jouet curatif. Ils sont nombreux, et souvent de qualité, mais ils ne sauraient faire la preuve scientifique d'une efficacité d'ordre médical.
Plus un gadget qu'un outil thérapeutique
"Nous n'avons pas suffisamment de recul, puisque cette toupie est sur le marché français depuis deux mois à peine", constate auprès du HuffPost la pédopsychiatre Nathalie Franc, rattachée au CHU de Montpellier. "Je ne peux donner que mon impression clinique et elle est la suivante: il s'agit plus d'un gadget que d'un outil thérapeutique", tranche celle qui travaille spécifiquement sur les troubles de l'attention.

"Les enfants souffrant de troubles autistiques ont beaucoup d'agitation motrice au niveau des mains, continue la pédopsychiatre, ils renversent leurs crayons, leurs trousses, triturent leur pulls, explosent leur gomme, se rongent les ongles. Il me semble que les hand spinner que je vois défiler dans ma consultation depuis un moment ne sont pas optimaux. D'autant que chez les enfants les plus jeunes atteints d'autisme, il y a un risque qu'ils se mettent dans leur bulle, fascinés par le mouvement du jouet. Je ne suis vraiment pas convaincue par le côté thérapeutique."
Aucun effet positif même sur les enfants sans troubles
D'autres pédiatres, américains cette fois, vont plus loin dans la critique. Dans un article de la version américaine de Vice, trois médecins réfutent carrément les vertus des hand spinners. Ils disent en substance qu'ils ne produiraient aucun effet positif sur les patients atteints d'autisme ou de TDAH, puisque c'est le jouet qui bouge et non l'enfant. Or le mouvement aide les enfants à maintenir le bon niveau d'excitation nécessaire à l'accomplissement des tâches demandées.
L'un de ces trois médecins a déclaré qu'il fallait arrêter de vouloir corriger l'activité motrice de ces enfants qui présentent des troubles, pendant leurs cours. Aussi, taper du pied sur le sol serait plus efficace, moins bruyant et moins déconcentrant pour les autres. Un autre a décliné les multiples offres des revendeurs de donner son aval médical à ce jouet, moyennant finance.
Même pour les enfants qui ne présentent aucun trouble du comportement, les hand spinners ne rempliraient par leurs promesses anti-stress. Ainsi, Nathalie Franc, pédopsychiatre à Montpellier précise: "Je ne vois pas d'intérêt thérapeutique à ce jouet, c'est même une source de distraction pour l'entourage en classe."
D'après elle, rien ne vaut les boules anti-stress à malaxer et qui ne déconcentrent personne.

http://www.huffingtonpost.fr/2017/05/12/les-hand-spinners-ne-remplissent-pas-leurs-promesses-anti-stres_a_22083434/

jeudi 18 mai 2017

CONFÉRENCE SYMPA À BESANÇON RELACOM

Et voici la 3ème et dernière conférence CNV du 1er semestre 2017 à l'amphithéâtre du Fort Griffon (anciennement IUFM et IRTS). Parking gratuit.

Cette conférence-atelier est ouverte aussi, avec tarif réduit, aux étudiants, aux adhérents de Com'Unique, aux demandeurs d'emploi.

Ceux qui sont déjà venus peuvent bénéficier du tarif réduit et en faire bénéficier une personne de leur choix pour découvrir la CNV.
Inscrivez-vous sur le Doodle :
http://doodle.com/poll/cgk33fvtu246svf4


www.relacom25.frFormation , Coaching,
Communication Management
Médiation Relation Client
Certifiée Element HumainR
Parcours Santé IntérieureR

Gérante : Isabelle FOLLAIN

isabelle.follain25@gmail.com
06 08 32 38 32

SORTIE FAMILLE AFEP AU DINO ZOO


ATELIER THÉMATIQUE À BESANÇON : JEUX MATHÉMATIQUES ET CALCUL MENTAL. Eric Trouillot


mercredi 17 mai 2017

LIRE : "JE SUIS SURDOUÉ ? MAIS J'AI RIEN DEMANDÉ" !!! Anne Bénédicte Damon



CE QUI DIFFÉRENCIE VÉRITABLEMENT LES ENFANTS DOUÉS. Arielle Adda

La définition ordinaire des personnes douées se réfère au fameux QI, supérieur au seuil fatidique de 130 correspondant à 2,3 % d’une population sur une échelle donnée, la moyenne étant fixée à 100.






A partir de là, on explique que les personnes douées ne sont pas seulement plus rapides,  qu’elles ont des idées en plus grand nombre, mais qu’elles raisonnement différemment.  Il y aurait une différence de nature entre une personne douée et une autre, située dans la moyenne. Elles ne seraient pas plus intelligentes, elles posséderaient une intelligence différente.

Pourtant, les tests ont été étalonnés sur une population suffisamment nombreuse et représentative de l’ensemble de la population d’un pays donné. Ceux qui sont au bout de cette courbe de Gauss répondent à davantage de questions, connaissent la signification précise d’un plus grand nombre de mots et résolvent plus de problèmes en un temps plus court. S’ils étaient vraiment différents, leur raisonnement ne tarderait pas à dévier pour s’écarter d’une norme dûment étalonnée.  Ce raisonnement  plus efficace et plus rigoureux leur permet de pousser plus loin les limites de leurs capacités à résoudre des problèmes élaborés par des spécialistes, et non par des extra-terrestres. Leur logique imparable les conduit directement à la solution exacte, ils sont incapables de se satisfaire d’une solution boiteuse ou approximative. De même, ils parviennent à opérer des synthèses à partir d’un plus grand nombre de données, tout en observant une rigueur logique infaillible. Tout le monde rêve de  manier avec éclat ce type de processus de pensée et y parvient parfois,  malaisément, grâce à un entraînement poussé, à condition d’être suffisamment déterminé et de ne pas ménager ses efforts. Pour la personne douée, il est tout naturel de parvenir  à ce même résultat, sans effort exagéré.

S’il existe une différence, elle se situerait plutôt dans la façon d’appréhender la réalité et c’est dans cette opération que leur sensibilité si particulière entre en jeu.

Les personnes douées ne perçoivent pas cette réalité de la même façon : elles peuvent se montrer aveugles face à certaines évidences, pour la plus grande joie de leur entourage, heureux de rire de cette distraction vite proverbiale, compensant une finesse de perception fulgurante et, cette fois,  réellement hors norme, souvent surprenante par sa justesse. 

Enfants et adultes doués voient ce que les autres ne voient pas, n’imaginent même pas dans certains cas, ils détectent, avec le plus grand naturel et la plus grande aisance, des éléments invisibles aux yeux du plus grand nombre, ils saisissent des détails infimes, mais dont la portée peut être immense, et leur cerveau bien organisé, suivant la voie tracée par la logique la plus rigoureuse,  tire de cette observation des conclusions irréfutables, toujours exactes.

Cet enchaînement est si rapide qu’il est impossible d’en saisir toutes les étapes et donc de les expliquer aux incrédules rationnels qui voudraient bien savoir comment cette conclusion est apparue si rapide et si lumineuse. Ils veulent des explications aussi logiques que leur raison et leur entêtement obstiné ne peut se satisfaire d’une absence de démonstration étayée.

Les professeurs de mathématiques connaissent bien ces élèves qui aboutissent dans l’instant à un résultat exact qu’ils sont bien incapables de démontrer : il leur est apparu immédiatement, ils ne peuvent en dire davantage, ensuite ils se désolent de leur note médiocre alors qu’ils avaient trouvé la solution. Ils n’ont pas pensé différemment, ils avaient bien saisi l’énoncé, ensuite les opérations se sont enchaînées d’elles-mêmes dans leur esprit.

C’est ce même mécanisme qui préside à la conduite d’une réflexion, avec, en plus, la capacité à détecter quelles données doivent être prises en compte, alors qu’elles peuvent être indécelables pour les autres. Ce serait comme une route lumineuse qui se détacherait d’un entrelacs de chemins obscurs où on pourrait se perdre irrémédiablement, mais les personnes douées détecteraient cette seule voie possible grâce à d’imperceptibles signes qui leur apparaissent avec une aveuglante clarté.

Dans le quotidien scolaire, un bon esprit de logique est, en principe, un atout appréciable, mais il est vrai que les enfants doués ne comprennent pas toujours l’implicite et ils s’égarent alors gravement à la surprise générale, parce qu’un énoncé de mathématique leur a paru obscur ou qu’une question de grammaire est restée inintelligible. S’il y a une chose que les personnes douées ont du mal à comprendre c’est bien le jargon, pourtant en principe destiné à formuler clairement une idée en utilisant les mots propres au domaine abordé. Il leur faut fournir des efforts surhumains pour intégrer ces langages un peu factices tandis que les autres enfants semblent très bien saisir la signification de ces termes volontiers abscons. Sans doute s’attachent-ils moins au sens précis des termes. Ils les ont déjà rencontrés, intégrés, ils en connaissent la signification, et  ce langage reste cantonné aux exercices scolaires où ce code est en vigueur. Personne n’aurait l’idée de s’exprimer de la sorte dans son quotidien, sinon avec quantités de guillemets et une claire mise à distance.

Le besoin de cohérence des enfants doués les empêche d’assimiler un langage réduit à un seul type d’utilisation, il ne peut être employé dans l’échange toujours imprégné d'affectivité, il éloigne encore un peu plus l’enseignement de la vraie vie et donc de l’acquisition des connaissances, devenues inutiles si elles sont formulées de cette étrange façon.

Evoquer une intelligence différente consiste à marginaliser définitivement les personnes douées, qui seraient alors obligées de se résigner à vivre à l’écart ou bien, contraintes de porter un masque indispensable,   condamnées  à  se forcer perpétuellement pour tenter de ressembler aux autres. Sinon, il n’y aurait pas de salut pour elles.

Les enfants doués aiment jouer, rire et goûter aux joies appréciées des enfants ; même s’ils se sentent parfois à part, ils savent aussi faire partie d’un groupe et adopter ses centres d’intérêt avec l’ardeur qu’ils mettent en toutes choses. Certains jalousent leurs talents, d’autres les admirent, ils surprennent parfois par leur perspicacité, mais elle ne fait pas d’eux des êtres venus d’un monde lointain et inconnu.

Il est vrai que des adultes doués cherchent éperdument leur planète pour ressentir la chaleur ineffable procurée par la fréquentation de semblables, mais c’est aussi pour le plaisir d’une conversation sans barrages et pour le sentiment rassurant de se voir compris à demi-mots. Néanmoins, chacun peut suivre leurs raisonnements et  apprécier leurs idées originales grâce à un       langage commun, utilisé tout naturellement.

Reconnues dans leur spécificité, les personnes douées ne se sentent pas obligatoirement étrangères aux autres, elles peuvent, au contraire, leur apporter les riches  fruits d’une pensée créatrice et intelligible par tous. 

Conseils : se garder d’attribuer tous les aspects d’un comportement, parfois surprenant, au fait d’être doué.  Savoir que son enfant est doué constitue une grille indispensable de lecture,   mais il est préférable de toujours rechercher les raisons de ses réactions étonnantes.  Cette grille de lecture apporte une cohérence  les éclairant avec une  logique absolue, compréhensible par tout individu de bonne volonté.




lundi 15 mai 2017

VIDÉO : HAUT POTENTIEL, VAINCRE LES STÉRÉOTYPES C'EST VAINCRE LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE


Haut potentiel, vaincre les stéréotypes c'est vaincre le décrochage scolaire

VIDÉO : TÉMOIGNAGE D'UN ADOLESCENT HPI (SURDOUÉ). Lucas M


Parcours scolaire de la maternelle à fin lycée d'un enfant HPI

VIDÉO : RENCONTRE AVEC RYAN, ENFANT PASSIONNÉ, DIAGNOSTIQUÉ “HAUT POTENTIEL”


Un élève de 11 ans qui fait ses devoirs un mercredi après-midi, c’est assez courant. Mais lorsqu’il s’agit de chinois, ça devient plus étonnant. Étudier le mandarin, c’est pourtant l’un des vœux de Ryan, un enfant diagnostiqué à haut potentiel à 7 ans. Canal9 l’a rencontré.
Remarque de Ryan sur la vie en classe, toute en douceur, comme à son image : "oui l'école c'est plutôt facile, mais je trouve que ça répète trop"

LES 4 PILIERS DU BONHEUR SELON LES NEUROSCIENCES. Alex Korb

Le neuroscientifique Alex Korb a déduit de ses recherches en neurosciences 4 rituels qui peuvent nous rendre plus heureux.
http://apprendreaeduquer.fr/bonheur-neurosciences/

1.La question la plus importante à se poser quotidiennement

Les neurosciences nous invitent à faire preuve de gratitude au quotidien par le biais d’une question cruciale : Pour quoi suis-je reconnaissant.e aujourd’hui ?
Faire preuve de gratitude active les neurotransmetteurs qui produisent de la dopamine et de la sérotonine.
Penser aux choses pour lesquelles nous pourrions être reconnaissants nous invite à considérer les aspects positifs de la vie.
Et ce n’est pas tant les choses pour lesquelles nous éprouvons de la gratitude qui comptent… mais surtout la mise en marche, le fait de se mettre à la recherche de ses petits moments de bonheurs, de partir à la chasse aux moments  "chaudoudoux" .
Ajouter la gratitude dans une « hygiène mentale » est une forme d’intelligence émotionnelle.
Faire preuve de gratitude envers d’autres personnes a également un effet positifs sur les relations que nous entretenons avec les autres et rend les interactions sociales plus plaisantes. Etre reconnaissant même pour les petits gestes du quotidien installe un cercle vertueux dans les toutes les relations que nous pouvons entretenir avec d’autres humains (couple, enfant, famille, collègues, clients, artisans…).

2.Nommer les émotions douloureuses, désagréables

Dans l’étude IRM « Putting Feelings into Words », des participants ont été invités à regarder des images de personnes dont les visages portaient des émotions visibles et fortes. L’amygdale du cerveau (centre des émotions dans le cerveau qui détecte et alerte sur les dangers) s’active en fonction des émotions représentées. Mais quand ces mêmes participants ont été invités à nommer les émotions perçues, le cortex préfrontal (centre de décision et de raisonnement du cerveau) s’est alors activé et a réduit l’impact de l’amygdale. En d’autres mots, reconnaître et nommer les émotions en réduit leur impact.
Nommer les émotions est à l’opposé du fait de réprimer, nier ou enfouir les émotions : c’est justement le fait de chercher à supprimer les émotions qui va en augmenter l’impact (« tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime »).
Les neurosciences nous invitent donc à gagner en intelligence émotionnelle :
  • identifier les émotions (notamment à travers les sensations corporelles qui alertent sur la présence de telle ou telle émotion – voir ici)
  • comprendre les émotions (on a tendance à confondre le déclencheur (ex : une remarque, une critique) et l’émotion elle-même (ex : la colère, la peur, la tristesse). Par ailleurs, les émotions sont comme des visiteuses qui nous alertent sur un besoin non satisfait et repartent quand le besoin est comblé).
  • exprimer les émotions (mettre des mots sur les émotions les calme et permet de les exprimer de manière acceptable et constructive.  Exprimer ses émotions à la bonne personne, au bon moment, de la bonne manière et à la bonne intensité n’est pas facile !)

causes des émotions

Des méthodes anciennes nous ont largement devancés dans ce domaine : la méditation consiste justement à accepter les émotions telles qu’elles se présentent sans chercher à les faire passer mais en les accueillant comme des visiteuses inattendues. La pleine conscience propose également d’accueillir les sensations corporelles présentes en les nommant et en ressentant pleinement les manifestations.

3.Prendre des décisions

Les neurosciences ont montré que le fait de prendre une décision réduit l’anxiété (en plus d’aider à résoudre les problèmes !).
La prise de décisions inclut le fait des créer des intentions, de poser des objectifs, d’élaborer des stratégies pour y parvenir et de réévaluer les options lors de la réalisation. Tous ces processus mentaux sollicitent les mêmes circuits neuronaux du cortex pré frontal. Or, on l’a vu plus haut, le fait de solliciter le cortex préfrontal réduit l’impact de l’amygdale (centre des émotions qui court circuite le raisonnement logique).
Pour autant, la prise de décision n’est pas chose facile. Les neurosciences insistent sur le caractère « suffisamment bon » d’une décision. Il n’est pas nécessaire de chercher à prendre une décision parfaite pour résoudre un problème (le perfectionnisme est source de stress et sollicite l’amygdale). C’est la prise de décision ferme qui envoie le message au cerveau que les choses sont sous contrôle.
Une décision suffisamment bonne en théorie est presque toujours suffisamment bonne dans les faits !
Par ailleurs, l’action de décider augmente le plaisir ressenti. La prise de décision induit un changement dans les circuits de l’attention et dans la manière dont on se sent par rapport au problème. Cela conduit à une hausse de l’activité de la dopamine, l’hormone de la récompense. Nous nous sentons plus heureux quand ce qui nous arrive de bien est consécutif à une décision que nous avons prise et des actions que nous avons entreprises que lorsque ces événements heureux nous arrivent par « chance » ou par l’intermédiaire de l’action d’autres personnes.
Quand nous sommes confrontés à une décision que nous avons subies ou que nous prenons sous le poids des conventions sociales (« tu devrais faire ça », « on a toujours fait comme ça, « c’est vrai que je devrais… »), le circuit de la récompense n’est pas activé dans le cerveau… c’est même plutôt le circuit du stress qui est activé !
On ne se contente pas de choisir les choses qu’on aime, on aime aussi les choses qu’on choisit !

4. Faire entrer des gens dans la danse

Nous sommes des animaux sociaux et nous avons besoin des autres pour nous construire.  Nous avons besoin de nous sentir aimés, acceptés, compris par d’autres êtres humains.
Le rejet social a un impact aussi douloureux qu’une blessure physique.
Des neuroscientifiques ont conduit une étude dans laquelle les participants étaient invités à jouer sur un ordinateur : il s’agissait de se renvoyer un ballon mutuellement. Les chercheurs ont expliqué aux participants que des « vraies » personnes recevaient et lançaient le ballon (qu’il ne s’agissant pas juste d’un programme informatique). Il est apparu que ces participants ont ressenti une douleur physique quand les soit disant autres joueurs ont arrêté de jouer le jeu et de renvoyer la balle.
Les relations saines et chaleureuses avec d’autres personnes sont donc partie prenante du bonheur.
Les neurosciences vont même plus loin : le fait de toucher et d’être touché participe à la sécrétion d’hormones du bonheur (à condition que ces gestes soient consentis et respectueux).
Le toucher est très puissant. C’est la première manière de libérer l’ocytocine dans l’organisme. L’ocytocine est l’hormone qui permet aux êtres humains d’avoir de l’empathie, d’aimer. Elles nous déstresse et nous donne confiance : sans confiance en l’autre, l’amour et l’amitié sont impossibles. L’ocytocine joue un rôle essentiel dans toutes les relations humaines.
Les effets de l’ocytocine sont nombreux :
  • Le lien et l’affection
L’ocytocine est la molécule de la relation aux autres, des relations sociales, de l’amitié et de l’amour. L’ocytocine favorise l’empathie et aide les parents à interpréter correctement les signaux émotionnels des enfants. Elle est considérée comme l’hormone du lien et de l’affection.
L’ocytocine aide à décrypter l’expression d’un visage, d’un regard.
  • Un effet anti stress
L’ocytocine a un effet apaisant, anti stress. Elle diminue les réactions de peur et rend la vie plus douce en diminuant l’anxiété et l’agressivité.
Cette fonction anxyolitique de l’ocytocine explique pourquoi les relations empreintes de tendresse sont corrélées avec la santé physique et le bien être. – Catherine Gueguen (Pour une enfance heureuse)
  • Des implications sociales
L’ocytocine rapproche les êtres : elle joue un rôle majeur dans
  • la capacité à créer des liens dans une relation en duo ou dans un groupe,
  • la cohésion des groupes en réduisant l’anxiété et l’appréhension sociale,
  • la coopération

  • Le renforcement du lien parental
L’ocytocine joue un rôle essentiel dans tous les aspects du maternage et du lien entre la mère et son enfant : apporter de l’affection et du réconfort à l’enfant, prendre soin de lui, l’éveiller, l’aider à grandir.
Dès que la mère prend le temps de câliner son enfant, de jouer avec lui, d’être dans une relation tendre pendant sa toilette, en l’habillant, en le nourrissant au sein ou au biberon, l’ocytocine (et la dopamine, les endorphines et la sérotonine) sont décrétées. C’est un cercle vertueux : plus la mère prend soin de son enfant avec amour, plus la sécrétion de ces hormones de plaisir et de bien-être est renforcée, plus le lien s’accroit et plus la capacité d’empathie et d’affection est grande. – Catherine Gueguen (Pour une enfance heureuse)
L’ocytocine augmente de la même façon chez les pères et les mères lors des contacts affectueux avec leur enfants. Donner de la tendresse à un enfant entraîne une sécrétion d’ocytocine mutuelle (parent et enfants) qui n’est pas liée au sexe du parent s’occupant de l’enfant, mais à sa capacité d’affection.
L’ocytocine est sécrétée lors de toute stimulation sensorielle douce :
  • les mots doux
  • les contacts tendres (câlins, massages)
  • les caresses
  • les baisers
  • le simple contact de l’eau chaude
L’ocytocine est également sécrétée sans contact physique lors :
  • d’une relation agréable
  • d’une interaction harmonieuse
  • d’une ambiance chaleureuse
  • une conversation agréable
  • un plaisir partagé
  • un simple échange de regards
  • de l’évocation des êtres que nous aimons

En résumé, les 4 piliers du bonheur selon les neurosciences sont :
  • la gratitude : pour quoi suis-je reconnaissant aujourd’hui ? La quête compte plus que les résultats.
  • l’expression des émotions désagréables : nommer les émotions en réduit l’impact douloureux
  • les décisions : activement prendre des décisions suffisamment bonnes
  • des câlins, des câlins, des câlins !
Une petite astuce pour enclencher le cercle vertueux : envoyer un email, une lettre ou un SMS de gratitude à quelqu’un pour le remercier de quelque chose, même une petite chose.
Tout est connecté chez les humains. La gratitude améliore le sommeil. Le sommeil réduit la douleur physique et émotionnelle et améliore l’humeur. Une meilleure humeur et une meilleure forme réduisent le niveau d’anxiété. La baisse de l’anxiété améliore la concentration et la réflexion. Une meilleure concentration et une meilleure capacité à réfléchir améliorent la prise de décision. La prise de décision rend plus heureux par le sentiment de contrôle sur la vie. La joie de vivre conduit à plus de gratitude et à de meilleures relations sociales, bouclant la boucle du bonheur.

LA LEÇON DE L'HUITRE PERLIÈRE






Comment l'huitre perlière s'y prend-elle pour fabriquer une perle?
Tout d'abord, c'est un grain de sable qui est tombé dans sa coquille et ce grain de sable est une difficulté pour l'huitre, il l'irrite.
"Ah, se dit-elle, comment m'en débarrasser, il me gratte, il me démange, que faire ?"
Et la voilà qui commence à réfléchir : elle se concentre, elle médite, elle demande conseil, jusqu'au jour où elle comprend que jamais elle n'arrivera à éliminer ce grain de sable, mais qu'elle peut l'envelopper de façon à ce qu'il devienne lisse, poli, velouté. Et quand elle y a réussi, elle est heureuse, elle se dit : Ah, j'ai vaincu une difficulté!"

Depuis des milliers d'années, l'huître perlière instruit l'humanité, mais les humains n'ont pas compris la leçon, et quelle leçon ! Si nous arrivions à envelopper nos difficultés et tout ce qui nous contrarie dans une matière lumineuse, douce, irisée, nous aurions des richesses inouïes. Voilà ce qu'il faut comprendre. Alors, désormais, au lieu de vous plaindre, trouvez la matière spéciale qui peut envelopper vos difficultés. Quand vous vous trouvez devant un événement pénible, une personne insupportable, réjouissez-vous en disant :  Quelle chance, encore un grain de sable voilà une nouvelle perle en perspective ! Merci la vie !"

Si vous comprenez cette image de l'huître perlière, vous aurez du travail pour toute la vie.