samedi 6 mai 2017

LE TRAVAIL D'ÉQUIPE : ESSENTIEL POUR L'ENFANT DYSLEXIQUE-DYSORTHOGRAPHIQUE. Audrey Cauchon

La collaboration entre l’équipe-école, les spécialistes et les parents est essentielle pour assurer les progrès de l’enfant dyslexique-dysorthographique. Chacun doit y mettre du sien et s’entraider. Voyez comment !
Les équipes-écoles québécoises se sont munies de différents moyens pour prévenir les problèmes de lecture et d’écriture, et ce, dès la maternelle. Grâce à la Forêt de l’alphabet* (ou à tout autre programme de prévention), les enfants apprennent de façon amusante les sons et les lettres.

Le dépistage

Leurs enseignants et leurs parents sont souvent les premiers à constater que l’apprentissage de la lecture et de l’écriture peut être difficile chez certains enfants. Pourquoi? Les raisons sont nombreuses.
  • Il peut arriver que des enfants ne soient pas disponibles aux apprentissages à cause de leur milieu familial (violence, pauvreté, abus, etc.), d’une mauvaise vision ou audition, d’un manque de motivation, d’un manque de sommeil, d’une mauvaise attention, etc.
  • Il peut aussi arriver que l’enfant présente une problématique déjà connue avant l’entrée à l’école (exemple : dysphasie, dyspraxie, retard de langage, etc.).
Au fond, une classe de maternelle, c’est comme un nouveau jardin rempli de différentes petites fleurs. Et les enseignants, jardiniers du savoir, détectent et soutiennent au quotidien les petites fleurs qui ont de la difficulté à pousser. Ainsi, lors des premières communications, ils émettront un premier son de cloche aux parents : « Adèle arrive toujours avec le sourire à l’école. Or, elle travaille très fort pour identifier les lettres. L’orthopédagogue aimerait la rencontrer avec d’autres élèves pour lui donner un coup de pouce… ». Pour certains enfants, le coup de pouce sera suffisant, mais pour d’autres, ce sera le début d’un grand défi.
Puisque l’identification d’une dyslexie-dysorthographie demande une évaluation approfondie et la prise en compte de différents facteurs, la clé réside donc dans la mise en commun des observations de chacun.
L’orthopédagogue joue un rôle important dans le dépistage des dyslexies-dysorthographies. Ce professionnel peut, à l’aide d’outils, constater des signes de troubles et les communiquer aux professionnels pertinents.

L’évaluation

L’évaluation professionnelle en orthophonie permet de déceler la dyslexie-dysorthographie, mais aussi les déficits sous-jacents.
Durant la période d’évaluation, un travail de collaboration est requis entre la famille, l’équipe-école et l’orthophoniste. En effet, il est très important que le professionnel qui procède à l’évaluation puisse communiquer avec l’équipe-école et consulter les documents relatifs à l’enfant (dépistage, notes de l’équipe-école, évaluations et bilans en orthopédagogie, autres rapports disponibles ‒ en psychologie, par exemple, portfolio de l’élève ou exemples de travaux récents).
Aussi, le professionnel, avec la famille, dresse l’histoire du développement de l’enfant : sa naissance, son développement et son tempérament, ses consultations médicales antérieures, ses milieux de vie (garderie, école, famille), son cheminement scolaire ainsi que les antécédents de la famille. Cette histoire de développement a pour but, entre autres, d’éliminer les autres sources de difficultés scolaires et d’orienter la famille vers d’autres ressources, au besoin.

Les interventions

Après l’évaluation, le travail d’équipe est toujours important. En effet, l’enfant dyslexique-dysorthographique bénéficiera des échanges entre ses parents, l’équipe-école et l’orthophoniste.
Pour amenuiser le plus possible les difficultés en lecture et en écriture du jeune dyslexique-dysorthographique, une intervention ciblée est recommandée, et ce, en équipe. Encore une fois, le partage des moyens et des stratégies qui aident plus particulièrement l’enfant est primordial. Même si la problématique est durable, l’intervention permet à l’enfant de s’améliorer en lecture et en écriture. Il n’est donc pas exclu que l’enfant dyslexique-dysorthographique puisse poursuivre un cheminement scolaire régulier. Par contre, dans des cas plus lourds, des outils technologiques peuvent s’avérer nécessaires. L’apprentissage de ces outils demande un entraînement et du temps, mais permettra à l’enfant dyslexique-dysorthographique d’actualiser son plein potentiel. Encore une fois, le travail d’équipe entre l’enfant, les parents et l’équipe-école est essentiel pour l’implantation de tels outils.
Une bonne collaboration entre les personnes qui entourent l’enfant dyslexique-dysorthographique est non seulement primordiale pour l’identification du trouble d’apprentissage, mais aussi essentielle pour maximiser les progrès de l’enfant et favoriser sa réussite scolaire.


À retenir


  • Le dépistage d’une dyslexie-dysorthographie a souvent lieu à la maison ou à l’école par la mise en commun des observations.
  • L’évaluation professionnelle de l’enfant se fait en collaboration avec l’équipe-école et les parents.
  • Les interventions ciblées auprès de l’enfant dyslexique-dysorthographique lui permettent de réaliser son plein potentiel.
  • La collaboration entre tous demeure essentielle pour maximiser les progrès de l’enfant.


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