mercredi 27 septembre 2017

DANGER : LE PROTOXYDE D'AZOTE, LA DROGUE QUI MONTE DANS LES SOIRÉES ET LES ÉCOLES

Des amis de Franche-Comté ont reçu un courrier d'information du collège de leur fils précisant que dans le bus, au collège certainement et à l'extérieur, des enfants utilisent des bonbonnes à gaz dépoussiérant pour ordinateurs ou appareils électroniques. Certains l'achètent au supermarché et cela concerne tous les âges. Ensuite, ils remplissent des ballons de gaz afin d'ingérer la drogue (NO2) en inspirant. Le fois le "proto" inhalé et que la drogue monte au cerveau, les premiers symptômes se font sentir des les premières secondes.

Ces symptômes sont décrits sur les forums et sites sur internet. Le plus important, c'est que cela est EXTRÊMEMENT DANGEREUX.

Voici un autre exemple que j'ai trouvé sur internet à ce sujet : www.sudouest.fr

De plus en plus de jeunes se tournent vers le gaz hilarant, absorbé grâce à des petites cartouches et des ballons de baudruche. Légal, accessible, et surtout potentiellement dangereux

C’est une tendance à l’impact visuel assez déconcertant. Les bombes chantilly semblent se démultiplier dans les soirées étudiantes. Il arrive souvent qu’on les aperçoive non loin d’un paquet de ballons de baudruche vidés de leur air et en attente d’être gonflés. Mais tout cela n’a rien à voir avec une soudaine appétence pour la crème fouettée ou un goût pour une partie de foot avec une sphère facilement volante. L’explication porte un nom : le protoxyde d’azote.

"On rigole tout le temps, pour rien, comme un idiot"

Ce "gaz hilarant" s’impose peu à peu comme la drogue à la mode dans les soirées étudiantes, un phénomène venu d’Angleterre comme le racontaient Les Inrocks en décembre, et qui s’installe peu à peu en France. Nicolas (*), Bordelais âgé aujourd’hui de 21 ans, s’est laissé tenter pour la première fois "dans une soirée très chic" en 2013. Il raconte :

"Il y avait un grand saladier rempli de doses. On en clipse une dans un siphon, puis soit on aspire directement, soit on remplit d’abord un ballon dans lequel on respire. C’est hyper court, mais pendant 2 minutes maximum, on se sent comme un enfant. On rigole tout le temps, pour rien, comme un idiot… On peut en prendre une toutes les cinq minutes pendant une demi-heure si on veut."

Sur YouTube, les jeunes n’hésitent pas à poster des vidéos où on les voit en train d’inhaler le gaz hilarant avec des ballons de baudruche.

La défonce à bas coût

Ces doses dont parle Nicolas prennent la forme de petite cartouches métalliques. Outre leur effet immédiat et euphorisant, leur accessibilité est leur plus grand atout : on en trouve facilement en grande surface ou sur internet (comme ici, ici ou ici) puisqu’elles sont utilisées par des milliers de Français dans leur cuisine comme le rappelle Drogues Infos Service.
Elles sont en plus vendues à des prix attractifs, à moins de 1€ l’unité si on l’achète par pack de 10 par exemple. Bref, de la défonce à bas coût.
La consommation de protoxyde d’azote peut occasionner des effets secondaires gênants – maux de tête, nausées, crampes abdominales… – voire carrément dangereux en cas d’usage régulier et/ou intense – troubles cardiovasculaires, baisse de la tension artérielle, altération de la perception sensitive.

Des morts au Royaume-Uni

Mais elle n’a rien d’illégal, d’autant qu’elle ne créé pas d’addiction : "Les consommateurs ne sont pas dépendants de la molécule qui est peu dangereuse, mais davantage aux endroits et aux circonstances où cela se prend", explique à 20 Minutes le docteur William Lowenstein, addictologue et président de l’association SOS Addiction.
Sur le site du journal gratuit, un adolescent de 17 ans raconte ainsi une expérience malheureuse :

"On était à la gare avec mes amis. On voulait se faire deux ou trois ballons avant d’aller à la soirée. A partir de la troisième inspiration, je ne me souviens plus de rien. Je me suis réveillé par terre avec une grosse bosse sur le front, une plaie qui m’a valu trois points de suture."
Au Royaume-Uni, où le gaz hilarant est devenu la deuxième drogue la plus consommée chez les jeunes après le cannabis, d’intenses inhalations à l’aide de masque à gaz ou de bonbonnes médicales ont provoqué la mort de 17 personnes entre 2006 et 2012. Un Anglais de 25 ans s’était même noyé à Sète, lors d’un festival de musique en juillet 2014, après s’être shooté au protoxyde d’azote.
(*) Le prénom a été modifié

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